Avant-propos de l’Almanach du dessin de Presse 2012

TAQUINS

Oui, nous sommes taquins. C’est comme ça, c’est dans notre nature et on ne nous changera pas… La taquinerie c’est le poivre et le sel de notre tambouille, c’est ce qui donne du goût à nos dessins.
Pour ma part, je l’avoue, je suis taquin depuis tout petit. Les couettes de mes voisines de maternelle, puis les cahiers propres de mon petit frère en firent régulièrement les frais, tous les jours, toutes les heures, parfois même toutes les minutes… Selon ma mère, j’étais horripilant. Certes, mais c’était aussi de leur faute : à peine je touchais du doigt ces chiards qu’ils déclenchaient aussitôt leur sirène ! À tous les coups ça marchait. C’était facile, jubilatoire, trop tentant, alors je recommençais… Ce n’était pas gentil, mais qu’est-ce que j’ai pu me marrer… surtout à l’âge bête, un âge où, par le dessin déjà très affirmé, j’obtenais le même effet en caricaturant les pions et les profs au tableau entre les cours. Cerise sur le gâteau, cela faisait aussi éclater de rire toute la classe. Car à l’époque les occasions de se payer la tête des adultes étaient rares. Il y avait aussi la jouissance de braver l’autorité, autant dire, déjà, l’interdit. C’était pour moi facile, jubilatoire, trop tentant, alors je recommençais… Curieusement, mes têtes de turc ont toujours accepté l’offense et je n’ai jamais écopé d’heures de colle pour un dessin, raison supplémentaire pour recommencer… Nicolas Canteloup me raconta la même histoire sur sa propre adolescence. Il faisait rire ses potes en singeant les tics de ses profs tout en reprenant leur voix. Stabilisant pour cet âge ingrat, en raillant les travers des adultes donneurs de leçons, on se trouvait une identité au sein de la classe, celle du pourvoyeur de rigolades, une sorte de drogue dont on devient vite addict… C’était pour nous facile, jubilatoire, trop tentant, alors on recommençait… Rapidement, l’identité devint vocation, puis métier. Canteloup fit aussitôt après le bac ses premières scènes au Club Méditerranée en tant qu’animateur-imitateur, tandis qu’au même âge boutonneux, je me payais la tronche de Giscard dans les pages de Pilote.

Le devoir d’insouciance

La quasi-totalité des dessinateurs de presse en est restée là, à l’insouciance et à la franchise de l’adolescence, au refus des compromissions et de l’autorité autoproclamée. Il faut faire un doigt d’honneur à toutes les suffisances et avant tout rire de la connerie, car il n’y pas plus dangereux sur terre que la connerie ! Quant aux rabat-joie menteurs, tricheurs et escrocs que sont en vrac les assureurs, les banquiers, les politiques, mais aussi, pour la grande majorité des Français, les curés, les rabbins et les imams, il ne faut pas se laisser impressionner par leurs certitudes ou croire en leurs sourires bisounours, il faut leur rire ouvertement au nez !
En matière d’humour, officiellement, il n’y a depuis longtemps plus aucun interdit en France, plus aucune censure directe de la part des autorités. Jusqu’aux années Coluche, on est même allé très loin dans la gaudriole, avec une rare jouissance graphique, on injuriait les officiers, les émirs et la première dame de France, on dévoilait la bite du pape et on sodomisait la Sainte Vierge. La permissivité était telle que les dessins s’agglutinèrent vite dans le tréfonds du cul… de sac blasphématoire. Cela ne devint vite plus drôle car finalement sans surprise, banal. C’était tout compte fait trop facile, plus du tout jubilatoire, alors les dessinateurs satiriques se sont arrêtés… Profitant du vide, le conformisme mou s’installa durablement dans la presse dès les années quatre-vingt…

Merci les cons !

Les élites bobos du vieux renard Mitterrand ont alors inventé le « politiquement correct » et créé de toutes pièces des associations faussement angéliques ayant pour mission d’imposer à la nation leur étroitesse d’esprit. De nombreux mots furent ainsi rayés des dictionnaires (noir, indigène, melon, youpin, romano, etc. mais aussi aveugle, sourd, muet, cul-de-jatte, pédé, mongolien, etc.) tandis qu’on y imprimait en lettres grasses le mot «  blasphème »… ce qui ne s’arrangea pas avec la fameuse affaire « Mahomet » où de nouveaux interdits, lancés depuis le Moyen-Orient par une poignée d’hystériques, ont tenté d’imposer le tchador à nos crayons, aux nôtres, à nous les taquins !… Un grand merci aux imbéciles extrémistes mahométans pour avoir relancé avec nous les parties de « maman il m’embête ! », un grand merci aussi aux tarés de l’hostie qui, pour faire bonne mesure face aux prétendues menaces de l’islam, sortent les crucifix dans la rue dès que l’on montre le bout de la quéquette à Jésus. Un grand merci encore aux jusqu’au-boutistes de la kippa qui ruinent toute chance de paix en Israël en refusant un pays à leurs voisins palestiniens et qui osent, dès qu’on les chatouille, brandir l’épouvantail de la Shoah pour justifier leur étroitesse d’esprit… Tous ces débiles de l’irrationnel ne sont que des poltrons qui ne savent répondre à l’humour que par l’intimidation, la brutalité et les démonstrations de force. Plutôt que de mettre le feu à la rédaction de Charlie Hebdo, lâchement, à la faveur de la nuit, ayez le courage de ­prendre vous-même le crayon, messieurs les poules mouillées, pour lutter avec nous à armes égales !…

Facile, jubilatoire,
alors on recommence…

Toutes les religions ne sont que des escroqueries mentales, du sordide racket intellectuel permettant de vendre du vide, à prix d’or pour les uns, contre des servitudes, voire l’avilissement total des autres. On ne reviendra pas là-dessus, c’est un fait avéré… Mais il faut les remercier pour la bonne année qu’ils nous ont réservée. Ce fut un vrai bonheur que de les voir reprendre du poil de la bête, car au jeu du « maman bobo !» qu’est-ce qu’on s’est bien amusé en 2011 avec les apprentis censeurs cathos et musulmans ! On n’a jamais autant ri !
- Le 17 avril 2011, la photo de l’artiste américain Andres Serrano, intitulée Immersion Piss Christ et exposée dans un musée d’Avignon, est vandalisée par un commando catholique. « Maman, il a dit pipi !!! », Ouh le vilain !… C’est facile, jubilatoire, alors on recommence…
- Le 29 octobre 2011. Après avoir perturbé violemment la salle du Théâtre de la Ville lors des représentations de Sur le concept du visage du fils de dieu, de Romeo Castelluci, un cortège de 1500 intégristes catholiques, royalistes et fachos défilent en chantant des cantiques et en brandissant le slogan « la christianophobie, ça suffit ! »… « Maman, ils ont fait des oreilles d’âne au petit Jésus »… C’est toujours aussi facile, de plus en plus tentant, alors on recommence…
- Le 8 décembre 2011, une centaine de tarés crient au blasphème contre Jésus devant le Théâtre du Rond-Point où se joue la pièce tragicomique de Rodrigo Garcia Golgota Picnic. « Maman, cette fois c’est son kiki qu’ils ont passé au cirage ! »… On ne s’en lasse pas, toujours aussi facile, franchement jubilatoire, alors on recommencera encore et encore…
- Mais le point d’orgue de la bêtise enturbannée se situe au 2 novembre 2011. Ce mercredi-là, Charlie Hebdo confie le poste de rédacteur en chef à un dénommé « Mahomet » dans un numéro rebaptisé pour l’occasion Charia Hebdo. Pour le coup, sur la couverture, Luz fut plus couillu que Cabu qui avait caché, souvenez-vous en février 2008, le visage de Mahomet derrière ses mains sans doute pour ne pas être mouillé par la pluie de fatwas qui tombait alors dru sur l’Occident. Cette fois, le prophète de Charia Hebdo nous regarde droit dans les yeux et annonce : « 100 coups de fouet, si vous n’êtes pas morts de rire ! ». Excellentissime !… mais pas du goût de deux connards barbus qui n’hésitent pas à incendier nuitamment la rédaction du journal. Fort heureusement, toute la presse et l’ensemble de la classe politique dénoncent à l’unisson cet acte odieux et antidémocratique. Charb, le directeur de publication du journal, affirme alors : « Nous comprenons bien qu’un musulman ne veuille pas représenter son Prophète, ni manger du porc, ni rigoler aux dessins de Charlie. Nous ne sommes pas musulmans. Nous avons donc le droit de représenter Mahomet, de manger du porc et de rigoler de tout et de n’importe quoi. Nous ne sommes pas non plus chrétiens, ni juifs, ni bouddhistes… » Voilà qui est clairement dit et ne laisse place à aucune contradiction, en France, pays laïc respectueux et respectable. Le numéro suivant de Charlie Hebdo décrétera, toujours sous le crayon de Charb, « l’amour plus fort que la haine » et, pour faire bonne mesure, consacrera le numéro entier du 7 décembre à un mythique « Dîner de cons  », faisant dire à Jésus « à table ! » et offrant en pages intérieures huit bidonnantes « affiches anticathos intégristes ».
Partant toujours du principe que les libertés ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas, cédons à notre tour, pour l’entretien technique de notre moteur, notre sacro-sainte liberté d’expression, à notre penchant commun, à notre plus horripilant talent, sus défini la taquinerie : faisons grincer les dents des cons encore et toujours, jusqu’à ce que cela ne leur fasse plus mal, voire que le jeu n’en devienne plus drôle… C’est facile, tellement tentant, béatifiant, alors à nos crayons !

Mouiller la mèche et le maillot

Voici donc, sur la pleine page de droite, ma contribution personnelle à ce doigt d’honneur aux cons : le visage du sieur Mahomet, j’ai bien dit Mahomet, le prophète de mes deux, que l’Histoire antique définit comme un chef de guerre violeur et étripeur, ici concocté avec de la bonne cochonnaille, à la façon du peintre de la Renaissance italienne, Giuseppe Arcimboldo. Ce dessin charcutier fut déjà publié dans l’album collectif intitulé NON de dieux ! paru l’an dernier avec le sous-titre « La religion nuit gravement à la santé mentale des peuples », puis exposé en plusieurs villes de France. Je l’avais alors prudemment titré « ceci n’est pas un prophète » en me référant néanmoins au ­peintre surréaliste belge René Magritte, lequel titrait « Ceci n’est pas une pipe », une toile représentant… une pipe. J’imaginais que le manque de culture des barbus me protégerait… Que de chichis de pucelles ! Car ce dessin, comme tous ceux de l’album, est passé en définitive à dix mille au-dessus de leurs têtes de nœuds. Bizarrement, cet album dont la mission était délibérément provocatrice, ne suscita aucune réaction, pas même un courrier de désapprobation. Le taquin fut déçu. Sans doute fut-ce le fait d’assaisonner toutes les religions à la même sauce, peut-être aussi parce qu’il n’est pas crédible de condamner un collectif réunissant des artistes d’autant de nationalités différentes… À croire que les aboyeurs de fatwas ont depuis, chez eux, d’autres chattes à caillasser, ou à enivrer, allez savoir, avec ces effluves de jasmin qui ont entêté durant tout l’hiver le pourtour méditerranéen… C’est au moins du répit pour nous ! Et c’est bien la preuve qu’il ne faut jamais plier les genoux devant la moindre tentative d’intimidation et ferrailler du crayon encore et toujours contre la bêtise et l’irrationnel.
Tabou, mon cul ! Pas plus la tête à Momo que la tête à Toto !… Parce qu’il ne faut pas exagérer ! On ne va pas risquer notre peau ou, plus raisonnablement en France, les pneus de notre voiture, pour des dessins que la presse nous paye aujourd’hui une misère. Il ne faudrait pas en plus nous rendre responsables de tous les malheurs de la terre, comme on exécutait jadis les porteurs de mauvaises nouvelles.

Gratuits

Le feu aux locaux de Charlie Hebdo aura donc consolidé les fils qui relient toutes les professions d’amuseurs publics en France et, malgré la crise qui a réussi à avoir la peau papier de France Soir et de La Tribune, plusieurs journaux satiriques ont encore été créés en 2011, c’est dire si le pays a besoin de rire ! Il s’agit de Zélium en février, de Siné Mensuel en septembre, puis de Barricade en novembre, tandis que Bakchich a par contre fondu les plombs en janvier. C’est Internet qui monte actuellement le plus de dynamisme dans le dessin poil à gratter, avec, notamment en mai, l’accrochage sur la toile de Urtikan.net, qui s’annonçait le premier « webdo satirique » payant et promettait ainsi de payer ses dessinateurs, mais qui, en définitive, conclut à la gratuité, comme les autres… car l’habitude est bien ancrée chez les surfeurs de ne se gaver que des sites gracieux, pour la musique, pour les films, pour le cul et pour le reste. C’est déjà un lourd problème pour les grands journaux d’information dont les versions Internet payantes peinent à décoller, alors, pour les sites satiriques… Tant que les amateurs d’humour pourront se rassasier les zygomatiques en visitant à l’œil les nombreux sites collectifs, ou personnels des dessinateurs (aujourd’hui chacun entretient sa propre vitrine Internet !), on peut craindre que le web ne nous permettra pas de vivre avant longtemps !…
Tabou !

Le dessin de presse est aujourd’hui un travail qui rétribue ses fourmis comme des cigales et s’il est un sujet toujours aussi tabou en France, c’est bien celui de l’argent. Il faudra pourtant bien en parler un jour, clairement, pour ne plus subir chacun dans son coin l’humiliation de certains tarifs de merde, parfois même proposés par des journaux prestigieux… Le métier nous obligeant à faire le grand écart entre les rives terre à terre du journalisme et celles, plus fantasques, de l’art, il faut convenir que le « savoir-faire » ne luttera jamais à armes égales contre le « faire savoir », et se résigner, souvent, à ce que les piges soient établies à la tête du client.
Les dessinateurs les mieux rémunérés en France sont ceux qui sont les plus en vue, ceux dont le travail est publié dans des journaux nationaux, et ceux, surtout, qui jouent la carte « people » et ne ratent aucun cocktail, aucun pince-fesses organisé par les médias, à savoir, les Parisiens. Quelques-uns réussissent ainsi à extirper, parfois sur leur gloire passée plus que sur la qualité objective de leurs dessins, de coquettes sommes de ces journaux à grand tirage (« donc pratiques pour faire du feu », disait Coluche)…
Plusieurs camarades verraient d’un très mauvais œil que je dévoile ici leurs tarifs et l’Almanach risquerait fort de déclencher plus de tollés qu’avec mon Mahomet charcutier, aussi, sur cette épineuse question « sous », ne puis-je que conseiller de consulter sur le net la grille des tarifs de base établie par le SNJ (Syndicat national des journalistes) pour les piges écrites ou dessinées. Peu de dessinateurs perçoivent en définitive un salaire mensuel fixe d’un journal, lequel préférera toujours faire appel à des crayonneurs indépendants extérieurs, sans se douter que la loi Cressard (Loi 74-630 du 4 juillet 1974, article L 7112-1 du Code du travail. Le texte intégral est disponible sur le net) encadre depuis 1974 la rémunération des piges, toujours assimilées à des salaires (et payables comme tels), qu’il soit question d’écrits ou de dessins, et qu’elle protège leurs auteurs, notamment en cas de diminution du volume des piges, voire de séparation (bon à savoir pour d’éventuelles saisies des prud’hommes). Publier les dessins d’un artiste est ainsi considéré par les tribunaux, au-delà de six mois de collaboration régulière, comme un véritable contrat en CDI, ce qui induit au journal employeur toutes les obligations et charges sociales liées à la convention collective nationale des journalistes. La fameuse carte du CNJ peut être obtenue dès lors que la majorité des revenus encaissés dans l’année est issue de piges. Le choix d’un statut demeure néanmoins un casse-tête pour les jeunes professionnels, notamment lorsqu’ils œuvrent pour divers secteurs artistiques (presse, BD, édition, publicité, animations, etc.), mais il est toujours préférable de s’affilier à la Maison des Artistes, voire d’opter pour le statut d’intermittent du spectacle (les caricaturistes en événementiel notamment), plutôt que de confier un seul doigt aux mâchoires acérées des caisses classiques de travailleurs indépendants. On a bien pour mission de soigner la morosité, d’opérer l’actualité à cœur ouvert et de recomposer les traits des people avec nos crayons-scalpels de chirurgie inesthétique, mais nos revenus de saltimbanques n’auront jamais rien de comparable avec ceux des médecins… Hélas !
En marge de la profession, un nouveau marché s’ouvre actuellement pour le dessin de presse, celui de la vente des originaux. Des collectionneurs s’intéressent de plus en plus à cet art graphique longtemps oublié des galeries et les expositions-vente se multiplient (Paris, La Baule, etc.). Les prix sont loin d’atteindre ceux des originaux de BD (lesquels se sont envolés vers d’inaccessibles couches stratosphériques) et se négocient, pour un dessin en format A4, entre 150 € et 400 €, soit tout de même deux à dix fois ce que payent les journaux pour leur publication… Encore faut-il accepter de voir se disperser son « œuvre » dans les salons bourgeois…

Sang et jasmin

Nous n’avons donc pas à nous plaindre, et même si vivre de son crayon est de plus en plus difficile, nous pouvons encore assouvir sans vraie menace notre vice chéri, la taquinerie. Car cette liberté d’expression qui est inscrite au fronton de nos démocraties occidentales est un acquis fragile qu’il faut défendre sans relâche, et bien réaliser qu’elle demeure pour nos collègues du reste du monde, un combat âpre et dangereux. Cette année encore les larbins de quelques tyrans ont endeuillé le petit monde de l’humour et de l’expression graphique, notamment au cours du printemps arabe. Rappelons l’assassinat pur et simple d’un grapheur libyen, Kais, en train de caricaturer Kadhafi sur un mur de Tripoli, par un sniper de l’ignoble colonel. Rappelons aussi le passage à tabac de notre malheureux collègue syrien, Ali-Ferzat, dont un dessin, somme toute assez gentil, a à tel point contrarié le boucher Bachar el-Assad qu’il ordonna à ses sbires de lui casser les deux mains… Reporters sans frontières, la FECO et l’ensemble des mondes de la presse et du dessin se sont naturellement mobilisés pour dénoncer ces atrocités, mais il n’y a pas plus sourds que ceux qui ne veulent pas entendre… De nombreux dessins ont été réalisés pour soutenir nos collègues martyrisés, ils sont visibles sur le site de FECO-France (www.feco-france.fr). Plusieurs ­exemples émaillent cette double page.

Un printemps en chasse un autre, aussi le muguet français de 2012 est programmé « électoral ». Autant dire que tous les candidats vont cette année nous la jouer « Figaro » et raser gratis ! Alors affûtons bien nos outils, camarades, pour participer à une franche et joyeuse distribution de claques… sur les faces d’abrutis de tous ces professionnels de l’ambition, sur leurs longs nez de menteurs. C’est facile, tentant et jubilatoire, alors recommençons, encore et toujours, à leur planter nos banderilles dans le cuir… tant que la Marine ne sera pas au gouvernail pour nous l’interdire !…

Jean-Michel Renault